top of page
Rechercher

Une identité d'établissement autour des savoirs critiques, pour quoi faire ?

Les rencontres qui se succèdent depuis quelques semaines permettent d’échanger sur nos

propositions et de recueillir vos suggestions et questions. Aussi nous paraît-il intéressant, au fil des messages que nous vous adressons, de répondre à vos observations pour clarifier certaines de nos positions.

Figure ainsi, parmi nos chantiers prioritaires, l’ambition de « Définir une identité d’établissement cohérente et ambitieuse » autour de la diffusion des savoirs critiques pour

penser le monde de demain.

La proposition a soulevé les questions suivantes : Est-ce vraiment utile de définir une identité d’établissement, n’est-ce pas de la pure communication ? Définir notre identité autour des savoirs critiques, est-ce réellement distinctif ?

 

1) L’identité d’établissement un enjeu de communication et de positionnement institutionnel

- Il y a certes une part de communication dans cette exigence d’identité. Dans un contexte où l’enseignement supérieur s’est diversifié, où les universités doivent faire avec la concurrence d’autres établissements, privés ou publics, l’identité est un outil de visibilité pour l’établissement. Elle doit se fonder sur notre recherche et, partant, motiver les lycéens à choisir l’université.

- Il importe aussi d’être lisible pour notre tutelle et nos partenaires académiques. Le déficit d’identité, relevé dans le dernier rapport du HCERES, figurait parmi les motifs du rejet de notre candidature au PIA4 par l’ANR. En dotant notre établissement d’une identité claire, nous renforçons nos futures candidatures à des appels à projet en matière de recherche comme de formation.

 

2) Revendiquer les savoirs critiques 

Parce que nous assumons et mettons en pratique l’héritage humaniste attaché à la pensée de Montaigne, l’ancrage dans les « savoirs critiques » n’a rien d’anodin. En revendiquant la mission de conserver, transmettre, produire et diffuser des savoirs critiques, notre université met en avant l’engagement de développer une pensée rigoureuse et indépendante, ouverte au débat scientifique au bénéfice de toutes et tous. Elle nourrit une recherche, fondamentale ou appliquée, où les Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines s’affirment comme une ressource pour lutter contre la post-vérité et la désinformation industrialisée, pour penser les évolutions contemporaines et donner à nos concitoyens le recul pour inventer le quotidien de demain. Ce sont là des connaissances pertinentes et transformatrices pour toute la société.

 

En cultivant les savoirs critiques, nous nous positionnons comme un acteur clé dans la formation de citoyens informés et engagés, qu’ils soient étudiants ou salariés, qu’ils appartiennent au monde socio-économique, culturel ou associatif. L’enjeu est double :

là, défendre nos cursus académiques contre une trop facile relégation derrière des savoirs techniques et scientifiques appliqués, immédiatement monnayables sur le marché de l’emploi ;

ici, démarquer nos formations professionnalisantes de leurs concurrentes privées en nous appuyant sur l’actualité de la recherche et l’esprit critique de nos enseignants et enseignants- chercheurs.

 

Concrètement, ces savoirs critiques auront, par exemple, toute leur place pour :


- Répondre aux axes directeurs du futur schéma directeur de l’ESR de la Région Nouvelle-Aquitaine qui ciblent les enjeux de citoyenneté ;

- Revendiquer et développer la dimension critique de notre recherche-action pour nous distinguer des « experts » des cabinets privés ;

- Interroger les modèles de transition en intervenant tant auprès des prescripteurs publics que des usagers.

 
 
 

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page