top of page
Rechercher

Réponse de la liste S’Engager pour Montaigne à la lettre ouverte de la section syndicale Sup-Recherche UNSA

(i) Sur la politique d’emplois

Il est essentiel de pouvoir desserrer l’étau de la masse salariale et d’étoffer les équipes en recrutant de nouveaux enseignants-chercheurs. Cet effort sera bien entendu fonction de l’évolution de notre dotation et, à cet égard, nous pouvons prendre l’engagement de ne pas faire descendre le ratio masse salariale / recettes en deçà de 80 % (ratio adopté par le MESR).

De manière générale, la politique d’emplois doit faire l’objet d’une projection pluriannuelle et doit être pensée en fonction des orientations stratégiques que le CAC aura validées.

Aussi est-il délicat de poser le principe d’un maintien poste à poste ou discipline à discipline, car l’évolution de la carte des formations et la définition des orientations de la recherche peuvent infléchir nos besoins. La politique d’établissement, que le CAC définira, fixera donc les règles régissant les renouvellements et créations de postes.

Nous prenons l’engagement de mener une politique de recrutement d’ATER claire et volontariste de manière à répondre aux situations de sous-encadrement les plus flagrantes. Nous serons particulièrement attentifs à pallier les départs à la retraite ou mutations n’ayant pas fait l’objet d’un renouvellement. Nous pourvoirons prioritairement les postes des collègues placés en détachement dont le salaire est intégralement compensé.

Concernant la promotion des PRAG/PRCE au grade de MCF, nous nous engageons à maintenir un à deux postes par an, sous réserve qu’existe un vivier, garanti par la qualification au CNU. Nous souhaitons qui plus est que ce poste soit placé hors campagne d’emplois pour ne pas affaiblir des départements qui – en proposant cette évolution – perdent de facto 192 heures.


Nous souhaitons également que les tâches des collègues soient mieux prises en compte voire (re)valorisées. De ce point de vue, nous nous engageons à prendre deux mesures :

  • allocation de 2h TD aux enseignants et enseignants-chercheurs encadrant un mémoire de M2 ;

  • lancement d’un chantier de refonte du référentiel horaire global (REH).


Toutes ces mesures ayant un impact budgétaire réel et dépendant effectivement de la santé financière de notre établissement, nous nous engageons à tenir une assemblée générale budgétaire en début de mandat et au début de chaque année civile, concomitamment à l’adoption du budget prévisionnel et de la clôture budgétaire.

Cette assemblée s’appuiera sur des documents, largement diffusés, rendant compte de manière claire et lisible des comptes de l’université. Il est essentiel que ces documents soient précocement établis à la fin 2024 car ils serviront de base à la conférence sociale que nous souhaitons organiser.


(ii) Sur la transparence dans le travail des commissions

Les questions de congés (CRCT, CPP), promotions (repyramidage) et primes (RIPEC C3) doivent rester le domaine du CAC restreint dans son fonctionnement de réunion plénière. Nous veillerons plus particulièrement à encadrer les pouvoirs du président (qui ne doit, par exemple, pas prendre part aux discussions et idéalement ne pas présider les séances concernées) afin d’éviter toute dérive clientéliste. Les critères d’évaluation doivent être posés collégialement par le CAC restreint et explicitement communiqués aux évaluateurs des dossiers. Dans un souci de transparence et d’équité, nous nous engageons également à communiquer et publier ces critères d’évaluation et d’attribution.


(iii) Concernant la politique à mener contre les violences sexuelles et sexistes

Notre équipe s’engage à adopter les mesures suivantes :

  • renforcer la professionnalisation de la cellule en veillant plus particulièrement à la présence renforcée tout au long de la procédure de juristes et personnels médicaux, médecins et psychologues ;

  • œuvrer pour la création, au niveau du rectorat, d’une commission avec un magistrat ou un juriste chargé de conseiller les établissements ;

  • dépayser systématiquement les affaires concernant les enseignants ;

  • mettre en place un protocole sur les conditions de retour d’une ou d’un collègue poursuivi·e, que la décision ou le verdict ait abouti à une condamnation ou à la relaxe.


(iv) La médecine du travail est un droit et tout établissement public, comme toute entreprise, est tenu de fournir un tel service à ses salariés au risque de voir sa responsabilité mise en cause.

Nous mettrons tout en œuvre pour que ce droit premier de tout salarié soit respecté.


(v) Concernant la politique de site

Si notre relation à l’Université de Bordeaux est pacifiée et exclut désormais tout risque de fusion, il n’en reste pas moins qu’il nous faut impérativement ré-examiner les bases de nos coopérations. Il en va :

  • de la gestion du site dont la sécurisation – les intrusions et séjours des gens du voyage sur nos seules parcelles le montrent – ne peut se penser que de manière globale ;

  • des aménagements urbains et des opérations de valorisation du foncier disponible en pesant pour que soient intégrés des commerces, des services et des équipements ouverts sur la ville ;

  • du SIGDU avec lequel UBM doit conserver une relation privilégiée ;

  • de la bibliothèque pluridisciplinaire, la gestion UB posant de réels soucis à notre SCD (horaires d’ouverture, travaux et entretiens…).


Il nous faudra également rétablir une relation plus opérationnelle avec l’Université de Bordeaux sur les dossiers recherche et pédagogie :

  • côté pédagogie, nous veillerons à ce que l’application de la réforme des masters MEEF n’engendre pas de déclinaison locale défavorable à nos formations ;

  • nous souhaitons négocier, dans le cadre de la convention cadre, la possibilité d’intégrer à nos services les heures faites au sein des formations de l’Université de Bordeaux ; il s’agit, en instaurant un principe de réciprocité, d’assurer une meilleure coopération pédagogique entre les deux établissements ;

  • en matière de recherche, le portage de projets d’envergure par notre établissement n’est envisageable dans le contexte local qu’à la condition que les agences pourvoyeuses (et le ministère) aient la certitude que ce portage est conçu et déployé en bonne intelligence avec l’Université de Bordeaux ; ni inféodation, ni cavalier seul, nous devons construire des partenariats explicites (avec l’UB, comme avec d’autres établissements du supérieur — UPPA, INP, ENSAP — et Organismes Nationaux de Recherche — CNRS, INRAE, INRIA, etc. —) ; l’évolution de la MSH comme structure de coordination de la recherche en SHS au niveau régional lui confère un rôle essentiel à jouer dans cette politique partenariale de recherche.


De manière globale, il est impératif, pour que ces dossiers et enjeux soient gérés au mieux des intérêts de l’Université Bordeaux Montaigne, de remettre sur le métier le chantier de la convention cadre qui a été laissé en jachère, quatre ans durant, par l’équipe sortante. Ce sera une priorité de notre mandat.


La relation à l’Université de Bordeaux étant transversale et particulièrement stratégique, nous choisissons d’en conserver le suivi et l’animation au sein de l’équipe présidentielle élargie. Le VP délégué politique scientifique, habitué des relations avec nos collègues de l’UB, sera particulièrement chargé des dossiers recherche tandis que le président et sa vice-présidente CA prendront en charge les aspects administratifs et territoriaux de cette coopération.





 
 
 

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page